Lever de rideau sur la Pilatus
Des révolutions pour la nouvelle saison

24 mai 2017 upsa-agvs.ch – Les étudiants de l’EPF Zurich et de la Haute école de Lucerne ont présenté mardi soir deux nouvelles voitures de course électriques en même temps, sans oublier les innovations révolutionnaires qui les accompagnent.

C’est avec grande fierté que les étudiants en génie mécanique et en électrotechnique de l’EPF Zurich et de la Haute école de Lucerne ont présenté la dernière création de l’association Akademischen Motorsportvereins Zürich (AMZ) aux quelque 360 invités rassemblés dans l’enceinte de l’EKZ. « Après dix années passées à concourir avec des voitures portant le nom de cols, nous atteignons désormais de nouveaux sommets », déclare solennellement Leiv Andresen, CEO de l’AMZ. « La onzième voiture de course de l’AMZ porte en effet le nom d’une montagne. En l’honneur de la Haute école de Lucerne, nous l’avons baptisée ‘Pilatus’, du nom de sa montagne locale. » Peu après, la dernière voiture de course électrique à quatre roues motrices quitte le garage sous les applaudissements des spectateurs dans une mise en scène spectaculaire de brume.
Un châssis révolutionnaire
Vue de l’extérieur, la « Pilatus » ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur, la « Gotthard », que les visiteurs du Salon de l’automobile de Genève ont eu l’occasion d’admirer au stand de l’UPSA aux côtés du bolide du nom de « Giura » conçu par la Haute école bernoise. Le dernier modèle de l’EPF dissimule quelques innovations sous le capot. « Le châssis hydraulique adaptatif à modes découplés est révolutionnaire. Aucune voiture de course Formula Student n’a été équipée d’un châssis de ce genre jusqu’à présent », révèle Rafael Bänziger. « Le système d’amortissement à ressorts est désormais placé au centre à l’arrière. » L’huile de l’amortisseur se base sur un liquide magnétorhéologique dont la viscosité peut être modifiée en l’espace de quelques millisecondes.
En plus de cette révolution dans le domaine de la suspension, des concepts éprouvés de l’année précédente ont été davantage développés. Les moteurs électriques conçus par les étudiants eux-mêmes – le stade de développement M7 – sont capables de tourner à des régimes plus élevés et sont plus légers et plus compacts. Chacun des quatre moteurs développe une puissance de 52 chevaux. « Nous avons également été en mesure de rendre la batterie scindée en deux plus efficace et plus légère. L’accumulateur sous les jambes du pilote est devenu un peu plus volumineux, ce qui nous a permis de construire un grand diffuseur qui génère à son tour une force d’entraînement plus élevée », explique Rafael Bänziger.

De l’aide en provenance de la Formule 1
L’équipe de l’AMZ a pu compter sur l’aide de spécialistes compétents issus de divers secteurs : « Quelques anciens étudiants travaillent maintenant dans une écurie de Formule 1 et il y a quelque temps, nous avons rencontré des ingénieurs de l’écurie Sauber à qui nous avons pu poser des questions. » En outre, continue Rafael Bänziger, l’histoire des voitures de course de l’AMZ est très bien documentée et les contacts avec les anciens étudiants sont continuellement entretenus. « Nous pouvons ainsi rassembler beaucoup de connaissances. » Les étudiants ont testé l’aérodynamique du véhicule dans la soufflerie Ruag à Emmen.

Retour dans le peloton de tête du classement mondial
La démonstration de conduite de la « Flüela driverless » a été ternie par la réalité du développement d’un prototype : un câble défectueux a en effet causé une panne de communication avec la batterie, si bien que la démonstration est tombée à l’eau, à la plus grande déception des étudiants. Il reste encore un peu de temps aux étudiants pour corriger les défauts de jeunesse de leur voiture d’ici le jour de la compétition sur le circuit de Hockenheim en août.
L’équipe s’est fixé des objectifs ambitieux avec la « Pilatus », comme le révèle Rafael Bänziger : « Nous voulons de nouveau rejoindre le peloton de tête du classement mondial. Nous savons que nous disposons d’une voiture extrêmement rapide. Notre priorité consiste maintenant à la rendre fiable. » Les deux bolides continue d’être testés jusqu’à ce qu’ils affrontent leurs concurrents internationaux lors des compétitions Formula Student en Allemagne, en Autriche, en Hongrie et en Espagne.
