Etude : dans la branche automobile, une entreprise sur six n’a pas de solution en ce qui concerne sa succession
L’impossibilité de trouver une solution en matière de succession peut avoir des conséquences dramatiques : la menace de liquidation est réelle, et avec elle la perte d’emplois pour l’économie suisse, ainsi que de savoir-faire et de capital. Dans son étude, Bisnode D&B a pris en compte les entreprises qui seront confrontées à la question de la succession dans les cinq ans; elle en a dénombré 71 447, soit 13,7 % des entreprises analysées.
Ce sont les sociétés individuelles (20,1 %) pour lesquelles la succession pose le plus problème, suivies des sociétés anonymes (14,4 %). Comparativement, les sociétés à responsabilité limitée connaissent rarement de problèmes de succession (6,9 %). Cela tient au fait que cette forme juridique n’a commencé à être particulièrement appréciée que récemment.
L’analyse par branche révèle par ailleurs un effet lié à l’ancienneté. La branche informatique est jeune et n’a donc pas vraiment encore de problèmes de succession (8,5 %), tandis que le secteur de l’imprimerie et de l’édition (20,1 %) et celui de l’immobilier (18,9 %) présentent un pourcentage très élevé d’entreprises avec une succession potentiellement ouverte.
La situation dans la branche automobile n’est pas vraiment dramatique. Selon l’étude, 2868 entreprises n’ont pas réglé la question de leur succession à ce jour, soit 16,3 % de toutes les entreprises de la branche analysées par Bisnode.
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Eclairage de Katrin Portmann, membre de la direction pour le commerce automobile et la communication à l’UPSA
Qu’avez-vous à dire sur ces chiffres ?
Lorsque je tends l’oreille autour de moi, je suis étonnée de lire que la situation dans la branche automobile n’est pas vraiment dramatique. La question de la succession est également dans toutes les bouches dans notre secteur et place nos membres face à des difficultés de plus en plus importantes.
La situation continuera-t-elle à s’aggraver ?
Nous devons malheureusement nous y attendre. En raison des standards fixés par les importateurs, les garagistes se trouvent dans un carcan de plus en plus étroit. L’évolution des marges et donc du rendement continue à exercer une pression sur les résultats d’exploitation de nos entreprises membres. Dans ce contexte, les jeunes professionnels n’ont en général plus vraiment les moyens financiers de racheter un garage à la génération précédente, ou même de l’acquérir sur le marché.
Quel conseil donneriez-vous à un membre de l’UPSA qui doit trouver une solution en matière de succession ?
FIGAS, Fiduciaire de la branche automobile suisse SA, est un partenaire de longue date de l’UPSA, qui conseille les entreprises de la branche automobile sur des thèmes multiples et variés, dont font partie les solutions de succession viables. Il est important de s’y prendre tôt pour prévoir sa succession. C’est le seul moyen d’élaborer une solution prometteuse.
En quoi l’UPSA peut lui venir en aide ?
La mise en place d’une solution pour la poursuite des activités relève purement de l’entreprise et l’UPSA ne peut ni ne doit intervenir directement ou apporter son soutien à ce niveau. Cependant, nous mettons tout en œuvre au sein de l’UPSA pour que les conditions-cadres du marché automobile restent loyales. On peut citer comme exemples le maintien de l’intervalle pour l’entretien des véhicules de tourisme et utilitaires ou la réglementation sectorielle suisse «Comauto». Ces activités, ainsi que de nombreuses autres mesures associées à une communication active et ciblée, à l’intérieur comme à l’extérieur, favorisent la réussite des membres de l’UPSA.