17 octobre 2016 upsa-agvs.ch – Le 27 novembre, nous nous prononcerons sur l’initiative populaire « Pour la sortie programmée du nucléaire ». Or, la vente de véhicules électriques étant en pleine croissance, la Suisse a besoin d’une alimentation électrique produisant peu d’émissions de CO₂. L’UPSA et auto-suisse recommandent donc le rejet du projet.

Les statistiques mensuelles des nouvelles immatriculations fournies par l’association des importateurs suisses d’automobiles auto-suisse sont sans équivoque : en septembre 2016, les véhicules 100 % électriques ont atteint une part de marché d’1,7 % des nouvelles immatriculations, contre 1,0 % pour toute l’année 2015. Et cette hausse devrait se poursuivre.

Urs Wernli, président central de l’UPSA : « La Suisse a besoin d’une alimentation électrique fiable et peu polluante pour faire face à cette croissance. Sans cela, les véhicules électriques perdront leur avantage écologique ». D’après auto-suisse, le bouquet énergétique du pays se compose à environ 60 % d’énergie hydraulique, un tiers d’énergie nucléaire et autour de 4 % d’énergies renouvelables. La Suisse est donc l’un des pays émettant le moins de CO₂ à des fins de production d’électricité en Europe.

L’initiative de sortie du nucléaire compromet ces conditions, qui permettent à la mobilité électrique, en pleine croissance, d’être avantageuse sur le plan environnemental. Le président d’auto-suisse, François Launaz, explique : « L’arrêt rapide de trois centrales nucléaires n’aurait pas seulement pour effet de restreindre la sécurité d’approvisionnement en électricité, mais nécessiterait aussi forcément plus d’importations d’électricité ».

Or, outre l’énergie nucléaire, c’est surtout l’électricité produite à partir de charbon, qui augmenterait fortement la part moyenne d’émissions de CO₂ du bouquet énergétique suisse, que l’on trouve à prix avantageux sur le marché européen. Par conséquent, l’UPSA et auto-suisse recommandent de dire non à l’initiative sur la sortie du nucléaire, le 27 novembre prochain.