La vignette électronique a le vent en poupe, mais elle attire les fraudeurs
Coller la vignette n'est pas chose facile. Souvent, elle finit par être légèrement de travers, car une fois collée, elle ne peut plus être déplacée. Il faut donc faire taire son esthète intérieur pour une fois. Objectif atteint, sujet clos – du moins jusqu'à la fin de l'année, lorsqu'il faudra la retirer. Cela peut être encore plus énervant si l'on veut que le travail soit bien fait (l'esthète qui sommeille en nous nous salue), d'autant plus qu'il s'agit souvent plus de gratter que de simplement décoller.
Heureusement, il existe depuis longtemps une alternative plus pratique : la vignette électronique, qui est également valable jusqu'au 31 janvier de l'année suivante. Introduite en août 2023, elle est de plus en plus populaire, peut-être parce qu'elle évite d'avoir à acheter une deuxième vignette pour les plaques interchangeables. Alors que la part des vignettes autoroutières numériques était encore de 35 % en 2024, elle est passée à 45 % en 2025. Sur un total d'environ onze millions de vignettes autoroutières vendues, cela correspond à 4,9 millions de vignettes électroniques. La demande la plus forte a été enregistrée dans le canton de Zurich (476 000), suivi des cantons de Berne (333 000), d'Argovie (271 000) et de Vaud (217 000).
Plus de 2,8 millions de vignettes électroniques ont été vendues en Suisse, dont environ 2,1 millions à des propriétaires de véhicules immatriculés à l'étranger. L'Allemagne arrive en tête (18,7 %), suivie de la France avec près de la moitié (9 %).
Attention aux messages de phishing
Si la vignette électronique est pratique à bien des égards (elle est liée à la plaque d'immatriculation et non au véhicule et est valable immédiatement après l'achat), elle offre également des possibilités de fraude. La Confédération a récemment mis en garde contre les messages de phishing dans lesquels des fraudeurs demandent des paiements au nom de l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF). Les destinataires sont invités à transférer de l'argent pour recevoir une prétendue commande de colis ou acheter une nouvelle vignette électronique. Dans certains cas, les fraudeurs prennent même contact au préalable par téléphone et se font passer pour des experts douaniers afin de gagner la confiance de leurs victimes.
L'OFDF précise qu'il « n'envoie jamais de demandes de paiement par e-mail ou SMS et ne contacte pas au préalable les citoyens ou les entreprises par téléphone ». La recommandation est claire : ignorez ces appels et supprimez ces messages. Autre point important : les vignettes électroniques sont parfois proposées à un prix majoré sur des portails Internet que l'on trouve généralement via Google. Ceux-ci facturent des frais supplémentaires, ce qui n'est pas interdit. Si vous souhaitez acheter une vignette électronique et ne payer que les 40 francs habituels, vous devez toutefois utiliser uniquement le portail officiel de l'OFDF : via.admin.ch/shop.