Lors de la cérémonie d'ouverture, Thierry Burkart, président central de l'ASTAG et conseiller aux États, a souligné l'importance du secteur suisse des transports, mais aussi du salon lui-même : « transport.ch est devenu le rendez-vous de la branche, dont le rayonnement dépasse même les frontières de la branche. Ce salon connaît un tel succès parce que les associations de branche ont été impliquées dès le début. » Il s'agit d'une vitrine pour le transport routier suisse. Celui-ci revêt une importance capitale, il est même essentiel au bon fonctionnement du système. Après tout, les 53 000 camions assurent un volume de transport de 15,5 milliards de tonne-kilomètres par an. « 80 % de l'ensemble du transport de marchandises dans notre pays s'effectue par la route », a déclaré M. Burkart.
Les transporteurs accomplissent cette tâche avec passion et la précision typiquement suisse. Le transport routier est indispensable à notre économie, mais aussi à notre société. « Et quand on colporte que nous sommes une branche polluante, c'est malveillant et faux ! » 98 % des camions circulant sur les routes suisses sont des véhicules Euro 6 et appartiennent donc à la catégorie la plus propre actuellement », a précisé le directeur de l'ASTAG. Mais le secteur des transports ne peut pas y parvenir seul, même s'il est prêt à investir massivement dans des transmissions alternatives. Il dépend en effet d'un approvisionnement en électricité sûr et bon marché ainsi que de conditions-cadres politiques appropriées pour parvenir à la décarbonisation.
Une visite des halls d'exposition a également permis de constater tout ce que le secteur des transports et les différents constructeurs font déjà pour la décarbonisation. Il y a deux ans encore, seuls quelques modèles électriques étaient exposés sur les stands, aujourd'hui ils sont la norme. Les fournisseurs d'infrastructures de recharge, qui doivent fournir l'énergie nécessaire aux camions électriques, sont également présents partout en 2025. Pas étonnant que Christian Levin, membre du comité directeur de Traton et PDG de Scania, l'un des leaders internationaux, ait fait l'éloge de la Suisse lors de sa visite au salon. « En Suisse, 12 % des camions sont déjà électriques, en Chine, ce chiffre est même légèrement supérieur, avec 30 %. Je suis optimiste : si les responsables politiques, les acteurs économiques, la société et les fournisseurs d'électricité unissent leurs forces, la décarbonisation peut fonctionner. Et ici, en Suisse, beaucoup de choses sont très bien faites ! »
M. Levin a toutefois également souligné que les constructeurs de camions sont confrontés à des défis similaires à ceux des constructeurs automobiles dans le cadre de cette transformation : « Depuis le coronavirus, nous sommes en mode crise permanente du côté des constructeurs et nous sommes confrontés à d'énormes défis dans la chaîne d'approvisionnement, qui menacent la production régulière semaine après semaine. Malgré tout, nous faisons avancer la décarbonisation à grands pas. » Preuve visible de cela : Levin a pu présenter le premier camion à pile à combustible de Scania dans le cadre du salon transport.ch et présenter une autre solution de transport durable avec le camion à hydrogène. Au cours des prochains mois, Emmi Suisse SA, la coopérative Migros Suisse orientale, Traveco Transporte AG et Retralog AG testeront au quotidien les Scania H2, qui ont une autonomie pouvant atteindre 1000 kilomètres. Avec ses temps de ravitaillement courts dans les 18 stations-service à hydrogène suisses, où environ 50 Hyundai Xcient Fuel Cell ont jusqu'à présent principalement été ravitaillés en hydrogène, ce véhicule montre comment l'H2 pourrait compléter l'électrification des transports.
Chez le constructeur italien Iveco, qui fait partie depuis cet automne du group indien Tata, l'attention s'est naturellement portée sur le S-eWay, en plus du Daily électrique, désormais également disponible en version double cabine. Avec son tracteur routier équipé de la technologie de batterie LFP, d'une capacité de 603 kWh et d'une autonomie pouvant atteindre 600 kilomètres, Iveco propose une solution sans émissions locales pour le transport longue distance et régional. Chez DAF, MAN ou Renault Trucks, où les visiteurs étaient accueillis par un robot androïde, les nouveaux modèles électriques étaient également au centre de l'attention. Et le roi de la lutte Matthias Glarner était doublement présent à transport.ch, car Daimler Trucks exposait le nouvel Actros L ProCabin avec son portrait et #Dream Big, qui offre une meilleure aérodynamique grâce à la conception innovante de sa cabine, sans pour autant compromettre la sécurité et le confort. Le roi de 2016 et président du comité d'organisation de la prochaine Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres 2028 à Thoune (BE) a bien sûr également pu découvrir lors de sa visite le nouvel eActros avec son essieu électrique innovant, sa puissance continue de 400 kW, sa puissance maximale de 600 kW et son autonomie pouvant atteindre 500 km.
BF Import AG a non seulement présenté les versions électriques de BYD Trucks Switzerland, mais aussi le tracteur routier Ford F-Max de deuxième génération d'une puissance de 510 ch, démontrant ainsi que Ford souhaite être présent non seulement dans le domaine des véhicules utilitaires légers tels que l'E-Transit ou le Tourneo Connect, mais aussi dans celui des poids lourds. Et chez VW véhicules utilitaires, la directrice de la marque, Nicol Fleissner, a elle-même lancé le nouveau fourgonnette à plateau avec double cabine. « Cette version a été très demandée, en particulier par les entreprises horticoles, et nous sommes heureux de pouvoir à nouveau la proposer », a déclaré Mme Fleissner à propos de la VW fourgonnette avec une surface de chargement de 4,2 m², une charge utile allant jusqu'à 1073 kg et une charge remorquée de 2,5 t, disponible en deux versions diesel (110/150 ch) et trois versions électriques (136/218/286 ch) et, sur demande, également en 4x4.
Mais il n'y avait pas que des nouveautés passionnantes à découvrir à Berne en matière de véhicules. La société H.P. Hafner AG a présenté une alternative intelligente au pont élévateur à vérins classique : le Stertil-Koni Ecolift est un pont élévateur à ciseaux ultraplat, entraîné par les essieux. « Nous avons déjà pu l'installer deux fois », révèle le propriétaire Mark Porter. Son avantage : il nécessite une profondeur d'installation nettement inférieure, d'environ un mètre au lieu de deux mètres et demi à trois mètres. De plus, il est très robuste et nécessite beaucoup moins d'huile. » Pas étonnant que cette plate-forme de levage, disponible en configuration à deux, trois ou quatre ciseaux avec une capacité de charge totale allant jusqu'à 54 tonnes, ait suscité l'intérêt des visiteurs.
Beaucoup ont également souhaité obtenir des explications plus détaillées sur le Moser Loadsystem Evo, spécialement conçu pour une utilisation sur les chantiers suisses et qui se distingue par ses mouvements rapides et sa stabilité maximale. Une unité de commande hybride compacte avec des fonctions intelligentes préprogrammées combine un écran tactile moderne avec des éléments de commande analogiques éprouvés, afin que tout soit accroché rapidement et en toute sécurité.
Avec une vingtaine d'offres différentes de ses partenaires et fournisseurs et un impressionnant voyage en Suisse, l'organisation d'achat de la branche suisse de l'automobile et des véhicules à moteur ESA figurait parmi les exposants de premier plan du salon transport.ch. Sur 1000 mètres carrés, l'ESA a non seulement démontré la diversité de notre pays, mais aussi celle de sa propre gamme de services et de prestations. Un format réussi, tout comme celui lancé par Volvo Trucks, WeConnect. Organisé pour la troisième fois déjà, cet événement de réseautage destiné aux femmes du secteur des transports et de la technologie, quel que soit le constructeur pour lequel elles travaillent, a offert une plate-forme passionnante pour les échanges. Alina Knüsel, mécatronicienne en véhicules utilitaires, qui a remporté la médaille d'or aux EuroSkills 2025 à Herning (DK), et Monika Walser, entrepreneuse et directrice générale du fabricant de meubles suisse de Sede, ont révélé comment elles peuvent faire bouger les choses en tant que femmes dans le secteur et quels obstacles elles rencontrent encore.
« Cela peut sembler kitsch, mais le salon est chaque fois plus beau », explique Dominique Kolly, président du comité d'organisation, visiblement satisfait. « C'est avant tout grâce à nos exposants, qui m'enthousiasment et me surprennent à chaque édition. Car même après plus de 40 ans dans le secteur, je découvre toujours quelque chose de nouveau lorsque je visite les halls. » L'expert en véhicules utilitaires ajoute : « Nous voyons l'avenir de manière positive et nous voulons également contribuer à le façonner ! La volonté de réussir est plus forte que jamais au sein de l'organisation du salon. Nous voulons ouvrir la voie à transport.ch pour le prochain quart de siècle, avec une passion pour la technologie, les gens et les rencontres. »
Et la 13e édition réussie de début novembre, qui a attiré près de 30 000 visiteurs et s'est terminée par le traditionnel concert de klaxons de tous les véhicules exposés, a certainement posé des bases solides pour l'avenir. transport.ch 2025 a ainsi confirmé son rôle important de vitrine d'un secteur dynamique qui allie innovation, durabilité et efficacité. Il convient donc de noter dès aujourd'hui les dates du 10 au 13 novembre 2027 pour visiter la 14e édition de transport.ch.
