Le secteur réagit avec colère

Vives critiques contre les projets de RPLP pour les camions électriques

Le nombre de véhicules utilitaires électriques sur les routes suisses augmente. Mais cette tendance pourrait désormais être freinée par le Conseil fédéral. Albert Rösti souhaite introduire la taxe sur le trafic plus tôt que prévu.
Publié: 16 octobre 2025

										Vives critiques contre les projets de RPLP pour les camions électriques
Contrairement à ce qui était initialement prévu, la RPLP pour les camions électriques sera applicable dans notre pays dès 2029, et non à partir de 2031. Photo : Volvo Trucks

La situation reste tendue. Au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, moins de véhicules utilitaires neufs ont été mis en circulation qu'au cours de la même période en 2024. Il y a tout de même une lueur d'espoir : les chiffres sont en hausse pour les camions électriques. Mais c'est justement eux que la Confédération veut maintenant taxer.

Jusqu'à présent, les camions électriques sont en effet exemptés de la redevance sur le trafic des poids lourds (RPLP). Cette réglementation vise à encourager leur mise sur le marché, car ils ne rejettent pas de CO2. Le conseiller fédéral UDC Albert Rösti souhaite désormais raccourcir ce délai de grâce : au lieu de 2031 comme prévu initialement, la RPLP pour les camions électriques devrait être introduite dès 2029.

 

Les entreprises vont-elles revenir au diesel ?

Ces projets ne sont pas du tout bien accueillis par le secteur des véhicules utilitaires, comme le montre le reportage diffusé mercredi soir dans l'émission 
« Rundschau » de la SRF. En effet, si les camions électriques sont soumis à la RPLP, les exploitants de transport ne pourront guère rentabiliser l'exploitation des camions électriques, dont l'achat coûte beaucoup plus cher que celui des camions à moteur diesel. Le risque existe donc que certaines entreprises reviennent à des véhicules traditionnels, moins respectueux de l'environnement.

Découvrez dans le reportage de « Rundschau » les raisons qui ont motivé la décision d'Albert Rösti, pourquoi ces projets sont également critiqués par les politiciens de gauche et ce qu'en dit la commission parlementaire compétente.

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