Pourquoi le transport individuel ne volera probablement jamais

Pourquoi le transport individuel ne volera probablement jamais

Le rêve de la voiture volante est presque aussi vieux que l’invention de la voiture et de l’avion. L’homme recherche la commodité, c’est probablement pourquoi il souhaite faire tous ses déplacements avec un seul moyen de transport. Cette semaine, une nouvelle étude au sujet du la voiture volante a fait la une. Nous voulons citer les raisons pour lesquelles il ne s’agit pas d’une bonne solution.
Tous les films de science-fiction dignes de ce nom montrent des voitures dans les airs ou qui circulent même sur plusieurs niveaux au-dessus du sol. C’est une idée tentante qui résoudrait les problèmes d’embouteillage, car nous ne serions plus dépendants de l’infrastructure. Cette solution est même réalisable d’un point de vue technique, du moins en ce qui concerne la coordination des véhicules, enfin des avions. Nous nous dirigeons dans cette direction : les ordinateurs et un réseau mondial gèrent la conduite, en tout cas sur les grands axes routiers, ce qui permet une meilleure utilisation de l’infrastructure et l’empêchement de presque tous les accidents. Alors pourquoi ne pas aller dans les airs ? Voici six bons arguments contre la voiture volante :

1. Les exigences techniques des avions, telles que l’aérodynamique, le moteur, les freins, la protection anticollision, etc., sont complètement différentes de celles des voitures. Le contact avec le sol ne présente pas que des désavantages : les freins sont très efficaces pour réduire la vitesse. De plus, la forme aplatie de la voiture favorise un bon entraînement et donc l’adhérence au sol, tandis qu’un avion doit être aérodynamique pour ne pas trop dévier lors de rafales

2. La sécurité est primordiale et les deux systèmes ont des exigences différentes : un avion léger n’est pas sûr lors d’une collision sur la route, une voiture solide est lourde. Un bon châssis avec des pneus larges n’entre pas dans les dimensions d’une voiture volante. L’avion nécessite une construction résistant aux tempêtes, mais celle-ci ne correspond pas aux dimensions de la route (envergure, longueur).

3. Au sol, les ailes sont un obstacle, mais dans les airs, elles sont indispensables. Les petites ailes pliables d’une voiture volante ne sont pas idéales pour voler. Une voiture volante actuellement disponible utilise un parapente, ce qui n’est pas conseillé par tous les temps.



4. Les avions ont besoin de pistes de décollage et d’atterrissage. Même les autogires doivent encore utiliser les aérodromes pour décoller et atterrir. Là-bas aussi, la voiture volante peut se retrouver dans un bouchon. Le gain de temps par l’air serait donc minimal.
5. La consommation d’énergie est énorme pour faire voler une voiture sûre, conformément aux dernières normes, en d’autres termes pour lui faire surmonter la pesanteur. La voiture fusée le montre clairement. Est-ce que cela en vaut vraiment la peine pour les courtes distances ?


6. Puisqu’il ne s’agit ni d’une voiture, ni d’un avion, la voiture volante (il s’agit ici d’un modèle déjà très bien développé venant des Etats-Unis) n’atteint pas de grandes vitesses en pratique (en théorie oui, mais inutilisable en pratique). Le gain de temps est minimal.


Il reste encore beaucoup d’autres arguments contre les voitures volantes. Cependant, il y aura toujours quelques mordus qui rêveront de la voiture volante et qui voudront la construire (voici un joli modèle d’une voiture autogire) et même l’acheter. Toutefois, la voiture volante n’est probablement pas la solution pour la mobilité de l’avenir.